Pendant longtemps, lorsqu’on me parlait de challenge commercial, j’avais tendance à devenir ronchon. Au fil des années, j’ai travaillé pour quelques enseignes qui étaient plus entraînées à manier le bâton que la carotte. La direction attendait de nous que nous nous surpassions mais on nous accordait très peu pour gratifier nos efforts. Il fallait donc tout donner durant un mois pour décrocher une rétribution lamentable. L’entreprise pour laquelle je bosse depuis quelques années est cependant un peu mieux exercée au management. Quand elle met en place un incentive, le cadeau est proportionnel à l’effort fourni. Du coup, c’est avec impatience que les forces de vente reçoivent les nouveaux incentives. Il y a quelques semaines, après avoir explosé le chiffre lors d’un challenge, j’ai décroché le premier prix, soit un voyage d’une semaine en Russie. J’avoue que je n’étais pas franchement emballé pour y participer, au début. Parce que ce voyage avait lieu entre collègues, naturellement (pour renforcer les liens dans l’entreprise, etc). Je n’étais pas transporté par le concept. Voyager avec ses collègues, ce n’est pas à proprement parler du travail, mais c’est tout de même loin d’être des vacances. Je suppose que c’est la même chose de votre côté : on ne se conduit pas de la même manière en entreprise comme on se conduit chez soi. Il faut jouer un rôle, celui du type qui se lâche (parce que c’est ce qu’il est censé faire), tout en prenant tout de même garde à son comportement. Mais en fin de compte, ça c’est plutôt bien passé, et mon entreprise a gagné deux fois, avec ce voyage : elle a fait des heureux parmi les collaborateurs (en leur procurant ce voyage) et a également permis à ces derniers de resserrer leurs liens. Je n’aurais jamais cru pouvoir dire cela un jour, mais je pense que je suis arrivé à destination. Pendant des années, j’ai changé d’enseigne comme de chemise. Mais ça, c’était avant. Certaines enseignes ont décidément plus de clairvoyance que d’autres, et méritent qu’on se batte pour elles. Pour en savoir davantage, je vous recommande la lecture du blog sur le challenge commercial qui est très bien fait sur le thème.
Les règles de droit possédant une valeur constitutionnelle se situent au sommet de l’ordre juridique interne, ce qui implique que, dans cet ordre, elles possèdent, tout au moins théoriquement, une autorité supérieure à celle de toutes les autres règles de droit qui y sont applicables : internationales, européennes (ce qui est susceptible de soulever de sérieuses difficultés), législatives, jurisprudentielles, réglementaires. Il en résulte, ce qui ne doit pas surprendre dans un État de droit postulant des normes hiérarchisées, que les actes administratifs réglementaires (édictant en principe une règle de droit) et non réglementaires ou individuels (stade ultime de l’application d’une règle de droit à une situation donnée) sont, quant à leur contenu, mais également quant à leur légalité externe et à leur but, soumis au respect des règles à valeur constitutionnelle. Cela signifie que tous les actes des institutions, agents publics de l’Etat et les autres personnages publics sont soumis à la règle de valeur constitutionnelle. Cette soumission est une exigence de l’État de droit qui doit être soulignée, car elle a été pendant longtemps occultée en France par la marginalisation des règles constitutionnelles, liée à une construction de la hiérarchie des actes juridiques essentiellement opérée en droit français autour de la loi, acte voté par le Parlement et exprimant la volonté générale. Depuis l’entrée en vigueur de la Constitution du 4 octobre 1958 et l’établissement d’un véritable contrôle de constitutionnalité des lois, ainsi que grâce à une jurisprudence très riche et substantielle du Conseil constitutionnel, on a pris conscience de l’importance de la remarque selon laquelle « les constitutions ne sont pas des tentes dressées pour le sommeil ». Le réveil de la Belle au Bois dormant a profité à l’ensemble du principe de hiérarchie, car non seulement s’est développé un contrôle de constitutionnalité des lois exercé dans les conditions prévues aux articles 61 et 61-1 de la Constitution, mais ce contrôle a permis au Conseil constitutionnel de dégager un corpus constitutionnel qui, non seulement s’impose au législateur, mais également et bien évidemment aux autorités administratives, institutions et agents publics et leurs collaborateurs. Ce principe a joué pendant longtemps dans l’encadrement des actions de la représentation auprès des parlementaires pour pallier au manque de cadre juridique spécifique au domaine.