décembre 4, 2017 · Non classé · Commentaires fermés sur Fort Boyard de l’air

Les flots viennent littéralement se briser sur ce navire de pierre qui semble échoué en plein océan Atlantique. Il est là, comme un éternel veilleur, avec cette tour de vigie qui le raccroche aux nuages et au ciel. Fort Boyard.
En le survolant récemment lors d’un vol en hélicoptère à La Rochelle, j’ai pu admirer sous un nouvel angle ce monument qui est souvent réduit dans l’imaginaire à un jeu télévisé : un décor, une musique, un nain, et un vieillard très irritant qui ne parle que par énigmes. En admirant cet ouvrage de pierre à partir du ciel, j’ai alors eu envie de vous rappeler son histoire. Fort Boyard mesure 68 mètres de long sur 31 de large. Ses hauts murs de pierre, percés de nombreuses ouvertures et qui montent à une vingtaine de mètres au-dessus des vagues, cachent trois étages de casemates. Au sommet de cet édifice, se trouve une vaste terrasse où devaient être placées les batteries chargées de défendre nos côtes. Car c’est bien là l’origine de cette construction. Ce fort devait protéger l’embouchure de la Charente, entre l’île d’Aix et l’île d’Oléron. Déjà en son temps, le célèbre Vauban avait répondu au roi : « Sire, il serait plus facile de saisir la lune avec les dents que de tenter cet endroit en pareille besogne ! » C’est dire les difficultés rencontrées par ses bâtisseurs !C’est finalement Napoléon qui relança le projet en 1801 et qui fit débuter les travaux qui ne furent achevés qu’en 1866. Hélas, il était alors trop tard : la puissance de feu des navires rendait cette fortification complètement inutile. Si je n’apprécie pas outre mesure la télévision, on peut lui reconnaître ceci : elle a véritablement sauvé ce monument et, depuis 1989, elle a transformé cet échec militaire du XIXe siècle en un temple ludique des Xxe et XXIe siècle ! Si le bâtiment est impressionnant à observer depuis un bateau qui en fait le tour, et vous permet d’en apprécier la taille imposante, il est plus fascinant encore à découvrir à bord d’un hélicoptère, où l’on peut le contempler dans son ensemble et admirer ses formes parfaites. Cette île forteresse semble littéralement surgie des flots. Je vous laisse le lien vers le site spécialiste de ce de vol en hélicoptère à La Rochelle.

décembre 4, 2017 · Non classé · Commentaires fermés sur Le consommateur pivot

Avec la prévention, la consommation fait enfin son entrée de plein pied dans la sphère de la gestion des déchets. C’est en effet le consommateur, en tant qu’acheteur puis utilisateur des produits, qui détiendra, comme on a pu le voir, l’essentiel des moyens ou des leviers de ces démarches préventives. Celles-ci viennent ainsi achever le mouvement de re-responsabilisation et de participation active du citoyen, déjà engagé au travers du développement de la collecte séparative et des pratiques de non mélange à la source, parfois d’apport volontaire, que celle-ci suppose. Le citoyen y trouve l’occasion d’exercer de façon plus complète et cohérente l’ensemble des rôles qui peuvent être les siens dans ce domaine : usager du service, trieur dans la pratique, contribuable pour en assumer les coûts, administré et électeur ayant son mot à dire, mais aussi consommateur à même de faire lui-même des choix. D’ailleurs, la question relative aux moyens permettant d’aller plus loin et d’éviter la production de déchets est, par la force des choses, une demande en puissance chez les usagers du tri. On pourrait dire que celui-ci les rend plus intelligents, parce qu’il rend enfin « intelligible » la poubelle et son contenu . Les études menées par la COFREMCA en 2000 pour le compte du Conseil National de l’Emballage et d’Eco-Emballages S.A. montrent bien que la pratique du tri rend le citoyen intelligent, plus sensible aux problèmes d’environnement et plus attentif au contenu de sa poubelle. Ce qu’on jetait précédemment en mélange et de manière aveugle prend un autre sens : le trieur doit y accorder davantage d’attention ; les objets en passe de devenir des déchets reprennent une identité ; leurs dimensions qualitatives (complexité, toxicité) se révèlent ; leur origine (achat, utilité, responsabilité des industriels…) suscite des questions ; les quantités sont elles-mêmes mieux appréhendées (a fortiori lorsque la facturation d’une redevance accompagne le processus). Aux conseils sur les gestes du tri, il deviendra donc nécessaire d’ajouter une information et une sensibilisation sur les pratiques possibles en vue d’une consommation raisonnée. Il est essentiel de mettre systématiquement en évidence les espaces de choix dont le consommateur dispose.  » Trier ses déchets, c’est bien. Trier ses achats, c’est mieux « . A cet égard, les prescripteurs publics ont un rôle déterminant à jouer. En effet, en matière d’écoconsommation, ces choix restent encore assez souvent limités ou peu apparents, a fortiori pour des consommateurs individuels. Quelque soit le travail des associations qui les représentent ou les formes de dialogue que producteurs et distributeurs affirment mettre à leur disposition (services consommateurs…), leur capacité et leur pouvoir de pression apparaît assez limité. Tandis que les pouvoirs publics, et particulièrement l’ensemble des collectivités locales pourront davantage influer sur l’offre, grâce au poids que leur confère l’importance de leur demande. Notons enfin qu’un certain nombre de pratiques culturelles et de réflexes anti-gaspillage constituent un terrain favorable à la promotion de la prévention des déchets au sein de l’opinion publique. Des pratiques existent (brocantes, détournement d’objets…), qui s’inscrivent déjà dans cette démarche, même si ce n’est qu’implicite. De nouvelles apparaissent, comme les Systèmes d’Echanges Locaux (SEL) ou les réseaux d’échanges de savoirs, qui démontrent une attente et une vocation complémentaires de reconstitution du lien social. Il s’agit non seulement d’échanger des biens, des services, mais aussi de valoriser des savoirs faire et les personnes qui les portent. Les ressources potentielles pour le développement du compostage individuel fournissent un bon exemple : il sera l’occasion de mettre à contribution les jardiniers amateurs, les mouvements des jardins familiaux ou ouvriers, les partisans du jardinage biologique ; les retraités, pour expliquer aux plus jeunes ; les gens du cru, pour transmettre leurs pratiques aux néoruraux.