octobre 18, 2016 · Non classé

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Lundi dernier, j’ai suivi un séminaire à Cape Town dédié au changement climatique. Le sujet peut sembler banal et traité mille fois, mais même si cette question est souvent couverte par les médias, on envisage au final assez peu l’état du monde d’ici vingt ans, quand cette modification climatique sera devenue une réalité quotidienne. Mais durant ce séminaire, on nous a présenté ce qui nous pend au nez. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on peut faire une croix sur le happy-end : l’humanité va déguster, quels que soient ses choix. D’ici les vingt prochaines années, ce sera encore gérable. A vrai dire, les appréhensions inspirées par le dérèglement climatique pèseront probablement plus que les mutations physiques que celui-ci pourrait susciter. Cependant, en prenant conscience qu’une transformation du climat est en cours, certaines nations seront tentées d’agir de façon unilatérale pour garantir leurs ressources. La volonté de s’inscrire dans une collaboration multilatérale dépendra de fait de nombreux facteurs, tels que les conditions économiques. Mais ce qui est clairement effrayant dans cette affaire, c’est que pas mal de chercheurs craignent que les rapports aient sous-estimé les effets du dérèglement climatique. La communauté scientifique n’a en effet à ce jour qu’une capacité limitée à entrevoir l’envergure des destructions climatiques. Toutefois, les chercheurs ne pensent pas que cette progression s’instituera de façon progressive, et nous pourrions donc bien nous heurter à un véritable mur de catastrophes du jour au lendemain, sans que nous soyons parés. Pire encore, il n’existe pas réellement de solution à cette crise en approche. Nous serons toujours tiraillés entre deux solutions. Les limitations touchant les émissions de CO2 nuiraient aux puissances émergentes en croissance rapide. Et le monde développé ne serait pas mieux protégé : l’économie toute entière pourrait ainsi entrer en crise. En dépit de ce challenge, nous ne nous tournerons donc sans doute pas totalement vers l’écologie, pris comme nous le sommes dans le filet des enjeux économiques. Ce séminaire en Afrique du Sud était particulièrement déprimant, maintenant que j’y pense. Heureusement, j’ai beaucoup apprécié l’organisation, qui était clairement au-dessus du panier. Davantage d’information est disponible sur le site de l’organisateur de cet événement : http://www.agence-seminaire.fr/seminaires-ailleurs/agence-seminaire-en-afrique-du-sud/agence-seminaire-cape-town/

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